Villes des JO de 2004 et berceau de l’Europe, rencontre des problèmes en matière de l’approvisionnement de l’eau et de pollution. Ville: 3 096 775 habitants Attique (agglomération): 3 522 769 habitants
Historique de la ville/ développement
Corbis/Original image courtesy NASA Athènes (image satellite)
Historique de la ville/ développement
Cœur de la ville antique, l'Acropole, la « ville haute », fait encore partie du centre de la ville contemporaine. Située sur une colline, elle couvre une superficie d'environ 4 ha et comprend de nombreux vestiges dont certains remontent à l'époque mycénienne (IIe millénaire av. J.-C.). L'accès se fait aujourd'hui par la porte Beulé, du nom de l'archéologue français qui la mit au jour en 1852. Elle débouche sur un escalier, construit par les Romains au IIIe siècle, qui mène aux Propylées, bâtiment édifié sous la conduite de l'architecte Mnésiclès et dont la construction, interrompue en 432 av. J.-C. au moment de la guerre du Péloponnèse, ne fut jamais achevée. La plupart des monuments de l'Acropole datent du « siècle de Périclès », période d'embellissement de la cité : le Parthénon, œuvre de l'architecte Ictinos, dont les travaux s'effectuèrent sous la conduite de Phidias et dont les frises sont aujourd'hui conservées au British Museum de Londres (voir Parthénon, frise du) ; l'Érechthéion et son fameux portique des Caryatides, où six statues de jeunes filles remplacent les habituelles colonnes qui soutiennent le plafond ; le temple d'Athéna Niké, dédié à la protectrice d'Athènes, ici victorieuse. Le versant sud de l'Acropole accueille le sanctuaire de Dionysos Éleuthéros, consacré au dieu du Vin et de la Nature, et dont les fondations du premier temple remontent au VIe siècle av. J.-C. ; le théâtre de Dionysos, construit en pierre entre 400 et 330 av. J.-C. sur un site qui vit véritablement naître la tragédie puisque la première œuvre connue du genre y fut donnée en 536 av. J.-C. ; l'odéon de Périclès (445 av. J.-C.) qui accueillait des spectacles lors des Panathénées ; l'odéon d'Hérode Atticus (161), petit théâtre à l'origine couvert d'un toit de bois ; les ruines d'un Asclépiéon (Ve siècle av. J.-C.), sanctuaire d'Asclépios et de sa fille Hygieia, dotés des vertus de guérisseurs.
Tony Stone Images/Penny Tweedie Parthénon d'Athènes Situé sur l'Acropole d'Athènes et consacré à la gloire de la déesse Athéna, le temple fut édifié entre 447 et 432 av. J.-C sous le règne de Périclès, par les architectes Ictinas et Callicratès, dirigés par le sculpteur Phidias. Remplissant notamment la fonction de trésor, il renfermait les réserves monétaires de la cité.
Faisant face à l'Acropole à l'ouest, on trouve la colline de l'Aréopage, siège du tribunal primitif de la cité. À l'ouest de l'Acropole s'étendait l'Agora, ancien centre de la vie publique athénienne, dominée par le Théséion, le Temple de Thésée (Ve siècle av. J.-C.), consacré en fait à Héphaïstos. Si l'Agora, détruite par les Barbares en 267, est aujourd'hui un champ de ruines dont il est difficile de retrouver la physionomie initiale, le Théséion est en revanche l'un des temples les mieux conservés du monde grec. Au-delà, d'ouest en est, se succèdent trois des huit collines sur lesquelles la ville est bâtie : la colline des Nymphes, siège d'un observatoire astronomique depuis le XIXe siècle, la Pnyx, où se tint du VIe au IVe siècle l'Assemblée du Peuple, et la colline de Philopappos, consacrée aux Nymphes dans l'Antiquité. Au nord et au nord-est de l'Acropole se trouvent les vieux quartiers de Monastiraki et de Plaka. Largement touristiques, ils ont toutefois conservé leur caractère traditionnel. Le premier, cœur du quartier turc, comprenait l'ancien bazar et abrite encore le marché aux puces de la ville et de nombreuses échoppes d'artisans ; le second permet de découvrir d'autres édifices dignes d'intérêt : le monument de Lysicrate (335 av. J.-C.), la tour des Vents décorée de huit panneaux représentant autant de vents (Ier siècle av. J.-C.), la cathédrale (1842), de nombreuses petites églises de l'époque byzantine (la Kapnikaréa, XIe siècle ; la Petite Métropole, XIIe siècle) ou les rares traces de l'occupation ottomane comme la medrese, école coranique dont il ne subsiste que le portail ou la mosquée Fethiye (1458), la plus ancienne d'Athènes.
La limite est de Plaka est marquée par la porte d'Hadrien, élevée en 131 pour marquer la frontière entre la ville grecque et la ville romaine nouvellement construite. Juste derrière, on peut voir les ruines de l'Olympiéion, le temple de Zeus Olympien, qui fut en travaux du VIe siècle av. J.-C. à 132 de notre ère ! À l'ouest de Monastiraki, au-delà de l'Agora, s'étend le Céramique, l'un des plus vieux quartiers de la ville ; il doit son nom aux nombreux potiers qui y travaillaient. Coupé en deux par la construction du mur de Thémistocle après les guerres médiques (fin du Ve siècle), il devait à partir de cette époque abriter la plus grande nécropole de la cité. L'Athènes contemporaine est en grande partie issue des plans d'urbanisme mis en place après la guerre d'Indépendance. Capitale d'un nouvel État en 1834, la ville, ruinée et désertée après une longue période de combats, se devait d'être réaménagée. Elle se développa à l'est de Plaka, selon les plans d'architectes allemands et français. Les places Omonia et Syntagma, qui jouxtent le Parlement (1836-1840), regroupent aujourd'hui les quartiers d'affaires et de nombreux commerces. Elles étaient à l'origine bordées de bâtiments de style néoclassique dont il ne reste que peu de traces. Le quartier résidentiel d'Athènes, celui des ambassades, des beaux immeubles et des boutiques de luxe s'étend au nord du Parlement autour de la place Kolonaki, au pied et sur les pentes du mont Lycabette. Au sud du Parlement se trouvent le Zappéion, palais des expositions de pure facture néoclassique et l'immense jardin national, véritable bouffée d'oxygène dans cette ville surpeuplée et polluée. Car c'est bien là le principal problème de la capitale aujourd'hui. Les mesures les plus diverses ont été prises — avec un succès limité — pour combattre le phénomène, comme par exemple l'autorisation pour les véhicules privés de circuler seulement un jour sur deux ou la création de zones piétonnes dans les quartiers centraux afin de limiter l'accès des voitures.
ALLSTOCK, INC./Bill Bachmann Temple d'Athéna
La ville d'Athènes possède une pléiade de musées dont on ne citera ici que les plus renomés. Le Musée national d'Athènes expose les principaux trésors de l'art grec, du néolithique à l'époque romaine. On peut notamment y admirer les fabuleuses richesses de Mycènes, parmi lesquelles le célèbre « masque d'or d'Agamemnon » découvert par Schliemann et longtemps considéré comme appartenant à ce roi, et les fresques de Santorin. Les musées de l'Acropole et de l'Agora abritent les objets découverts sur chacun des sites. Le Musée byzantin, seul en son genre en Europe, propose une vaste collection d'icônes et de fresques du IXe au XVIIe siècle. Le musée Benaki possède une belle collection d'art byzantin, copte et musulman, ainsi qu'une section consacrée aux arts et traditions populaires (costumes, bijoux, meubles, etc.). Le musée d'Art cycladique et d'Art grec ancien, également connu sous le nom de fondation Goulandris, renferme, entre autres, une superbe collection d'idoles de marbre qu'une judicieuce muséographie met en perspective avec des œuvres de Brancusi, Modigliani ou encore Picasso, faisant ressortir toute leur modernité. Ville universitaire, Athènes est aussi le siège de la Bibliothèque nationale qui abrite plus de 500 000 volumes et 3 000 manuscrits.
Athènes, en grec Athínai, capitale de la Grèce, chef-lieu du nome de l'Attique, au sud-est du pays, à l'extrémité d'une péninsule qui s'avance en mer Méditerranée. Bordée par les montagnes du Parnès au nord, de l'Hymette et du Pentélique à l'est, et du massif de l'Aighaleo à l'ouest, drainée par le Céphise à l'ouest et l'Ilissos à l'est, la ville s'étend vers le sud, avec le port du Pirée, jusqu'au bord du golfe Saronique. L'agglomération du Grand Athènes englobe soixante communes. C'est une vaste métropole qui domine la vie économique, culturelle et politique du pays. Elle est au centre du plus vaste ensemble urbain de la zone balkanique
Athènes Vue panoramique d'Athènes, capitale de la Grèce, prise de la colline du Lycabette. L'agglomération du Grand Athènes englobe 60 communes et concentre 30 p. 100 de la population du pays dont elle domine la vie économique, culturelle et politique. PNB par habitant: 42 000 francs La capitale grecque et son agglomération concentrent près de la moitié de la population du pays et 70 % des activités économiques Athènes rassemble un tiers de la population grecque. Capitale d'un pays fortement centralisé, elle occupe de multiples fonctions. L'administration, la finance, l'enseignement supérieur y sont concentrés, tout comme les grands médias et le secteur de l'édition. L'essentiel du commerce de gros se traite dans la ville, également pivot du commerce extérieur du pays grâce au port du Pirée. Les activités industrielles, avec plus de 50 p. 100 des emplois nationaux du secteur secondaire, se sont diversifiées autour du textile, de la chimie, de la métallurgie, du tabac et de l'alimentation. Enfin, sa position géographique et son histoire font d'Athènes une grande capitale touristique
Athènes a institué la circulation alternée de manière permanente. Les effets pervers ne se sont pas fait attendre : pour circuler tous les jours, les ménages ont acheté un deuxième véhicule. Faute de moyens, ce nouvel achat peut être vieux… et polluant. Il se dit même qu’il est plus tentant d’acheter une seconde plaque d’immatriculation de parité opposée. www.annales.org Pour réduire la pollution la ville accorde la priorité aux transports en commun mais pour le moment les bus sont surbondés et les taxis collectifs aussi.
Au sud du Parlement se trouvent le Zappéion, palais des expositions de pure facture néoclassique et l'immense jardin national, véritable bouffée d'oxygène dans cette ville surpeuplée et polluée. Le néfos : le nom du nuage de pollution. Car c'est bien là le principal problème de la capitale aujourd'hui. Les mesures les plus diverses ont été prises — avec un succès limité — pour combattre le phénomène, comme par exemple l'autorisation pour les véhicules privés de circuler seulement un jour sur deux ou la création de zones piétonnes dans les quartiers centraux afin de limiter l'accès des voitures.
Depuis vingt-cinq ans, la pollution atmosphérique, étroitement liée à l’urbanisation du pays, n’a jamais cessé d’être un problème pour la Grèce. L'Attique est la région la plus touchée, en raison de la forte densité de circulation qu’elle connaît et de la topographie, peu favorable à la dispersion de la pollution. Depuis 1978, les mesures appliquées pour enrayer la pollution atmosphérique ont ciblé, avant tout, la réduction des taux élevés d'émissions de SO2 et de plomb. Les mesures de réduction du SO2 comprenaient notamment l’interdiction de l'utilisation de pétrole brut dans le chauffage central et une diminution sensible de la quantité de souffre contenue tant dans le pétrole brut que dans le diesel. Ces mesures ont abouti à d'excellents résultats et, à présent, le problème du SO2 est désormais maîtrisé. Il a d’ailleurs été possible de réduire la pollution de l’air grâce, en partie, à l'utilisation de l’essence sans plomb. Outre les initiatives citées ci-dessus, la Grèce se dote également des infrastructures nécessaires à un meilleur diagnostic et à une meilleure approche du problème. Les services en charge de l’environnement ont entrepris une série de mesures en ce qui concerne l'industrie, le chauffage central, la mise au point de carburants de meilleure qualité, le remplacement des vieilles voitures et, enfin, l'amélioration des conditions de circulation (à travers la construction du métro, par exemple). En matière de pollution sonore, les régions les plus bruyantes de Grèce sont les zones urbaines, où sont concentrés 40% de la population grecque, 35% des industries et activités artisanales et 70% des services. Mais il existe également d’autres zones polluées par le bruit, telles que les grandes artères de circulation, les usines, les ports, les aéroports, les sites touristiques et les chantiers. Par ailleurs, un programme d'action spécifique se centre, en priorité, sur les infrastructures de contrôle des conditions atmosphériques (y compris de celui des émissions de gaz). Le gouvernement grec est engagé dans le Programme d'action national sur les changements climatiques. En effet, il souhaite participer à l'effort mondial de protection de l'environnement. Ce programme d'action a pour but de réduire les émissions de CO2 et des gaz à effet de serre. De même, la gestion de la qualité et de la quantité des eaux dans les lacs et les deltas des rivières, où sont localisés de nombreux biotopes, est de toute première importance. Les déchets urbains, industriels et agricoles sont responsables de la pollution de l'eau douce. Ce facteur s’étend à toutes les régions grecques et il dépend à la fois des conditions locales existantes et de la disponibilité des installations de traitement des eaux usées.
Athènes : vendredi matin, à 10h 15 (heure locale), la journée sans voiture n'a pas suffi à faire disparaître le nuage de pollution, le trop fameux néfos : la chaleur est accablante, plus de 30°, la pollution va avec. Mais on sent quand même bien la différence. Le centre historique et commercial est interdit aux voitures depuis 7 heures - comme dans 57 autres communes - et, dans l'ensemble de la ville, la réduction de la circulation est très sensible, la mobilisation très nette. On n'enregistre pas de protestations, au contraire. Beaucoup de gens ont choisi de venir travailler à pied. Les transports publics sont gratuits toute la journée. Un concert public sera organisé dans l'après-midi. Le premier ministre Costas Simitis est allé féliciter un groupe de cyclistes, tandis que son ministre de l'environnement s'est lui-même converti à la bicyclette.www.lemonde.fr
Les jeux Olympiques vont--ils accroître la pollution légendaire d'Athènes ? Si la quinzaine sportive qui se déroulera en août 2004 n'est pas directement mise en cause, les dizaines de chantiers en cours dans la capitale grecque entraînent effectivement une détérioration de la qualité de l'air respiré par les Athéniens. Etudes grecque et européenne à l'appui, il a été prouvé que les 120 kilomètres de routes nouvelles, les 90 kilomètres de routes rénovées, la construction d'un tramway et d'un train de banlieue, l'édification d'une cinquantaine d'installations liées aux Jeux, alimentent le nefos, ce nuage de poussière gonflé de particules de dioxyde de soufre et de monoxyde de carbone. Les responsables ? Outre les camions diesels, accusés de polluer deux cents fois plus qu'un véhicule équipé d'un pot catalytique, l'asphalte, les pneus et les matériaux utilisés dans les freins à main sont également montrés du doigt. Les autorités jouent la carte des transports publics. Mais cette révolution culturelle n'a pas encore eu l'effet escompté en raison de la pollution générée par les travaux. Les jeux Olympiques s'annoncent d'autant plus mal que l'ozone et les particules nocives se fixent surtout en été... Pis, les athlètes semblent particulièrement visés, puisque le quartier de Maroussi, qui abritera le stade olympique, figure parmi les zones les plus polluées de la ville! En raison d'une mauvaise gestion du système de distribution des eaux, les ressources hydrauliques locales ne suffisent pas à satisfaire la demande en eau. Combler cette lacune représente donc une priorité.
L'objectif global du programme d'action actuel est de surveiller la qualité des eaux intérieures à travers la mise au point d'un réseau national destiné aux eaux de surface, souterraines et côtières. Ce programme est complété par le contrôle spécifique du degré de pollution des eaux. Le ministère de l'Environnement s’est centré sur la réorientation de l'éducation vers le développement durable. Dans ce contexte, sept centres d'Éducation à l’environnement ont vu le jour, permettant aux étudiants de participer à des programmes spéciaux pour l’environnement. Ces centres offrent également des formations en éducation environnementale aux employés, aux organisations communautaires, aux professeurs, etc.
"Tous les coups sont permis dans
les coulisses du business olympique
|