Population (2000) : 18,1 millions d'habitants (agglomération).
Historique de la ville/ développement
Historique de la ville/ développement
Fondé sous le nom de Tenochtitlan en 1325, le petit village lacustre connaît un développement important et devient, avec plus de 250 000 habitants, la capitale de l'Empire aztèque. Hernán Cortés découvre la cité en 1519, qu’il assiège et détruit en 1521, à l'instar de toutes les grandes cités aztèques. Le lac est asséché et comblé au fur et à mesure que la ville s’étend, reconstruite conformément au style architectural espagnol. Elle devient alors la métropole de la Nouvelle-Espagne.
plan de México en 1750 Sous administration espagnole pendant trois siècles, la ville est prise, en 1821, par les rebelles d'Augustín de Iturbide, qui se fait ensuite proclamer empereur du Mexique. Mexico est déclarée capitale du pays en 1824. En 1847, la ville est occupée pendant cinq mois par les troupes des États-Unis. Gouvernée par l'empereur Maximilien d'Autriche de 1864 à 1867, elle est reconquise par le président Benito Pablo Juárez. La capitale du Mexique est le théâtre de violents combats lors de la Révolution mexicaine au début du xxe siècle. Les grands travaux d'urbanisation de la ville sont lancés dans les années trente, époque à laquelle Mexico connaît un essor industriel extrêmement rapide, la population doublant entre 1930 et 1950. Mexico accueille les jeux Olympiques en 1968. En 1985, la ville a été ravagée par un tremblement de terre qui a fait 30 000 victimes et laissé près de 500 000 personnes sans abri. Le cœur historique de la ville coloniale, articulé autour de la place de la Constitution (quartier du Zócalo), correspond à l'emplacement de l'ancienne capitale aztèque, Tenochtitlan. Cette partie de la ville abrite notamment une cathédrale baroque (commencée en 1573 et achevée en 1813), l'église du Sagrario (xviiie siècle) et le Palais national (décoré de fresques peintes par Diego Rivera, entre 1929 et 1945, et retraçant l'histoire du Mexique). Les ruines du Templo Mayor, situées au nord du Zócalo, classées patrimoine historique, sont l'une des plus belles découvertes aztèques récentes (1978). À l'est du Zócalo s'étend le secteur colonial le mieux préservé ; longtemps laissé à l'abandon, il a fait l'objet d'une importante réhabilitation. Au nord s'étend la place des Trois-Cultures, où des vestiges aztèques côtoient des édifices coloniaux et modernes. À l'ouest, le parc de Chapultepec abrite plusieurs musées, un zoo et le château de Chapultepec, ancienne résidence présidentielle.
place de la constitution Le développement démographique de Mexico a entraîné la création de banlieues et de faubourgs d'une grande diversité : quartiers résidentiels chics et modernes à Pedregal et bidonvilles à Netzahuatcoyot notamment. Cependant, les 10 000 km de routes et de rues que compte la capitale ne suffisent pas à absorber le trafic automobile particulièrement intense (caractéristique récurrente des mégalopoles des pays en voie de développement) et la ville est régulièrement à la limite de l'asphyxie, les espaces verts étant par ailleurs peu nombreux. Le métro, inauguré en 1969, est lui aussi saturé. Les problèmes d'approvisionnement en eau, de traitement des déchets et de pollution sont cruciaux. Paedo de la reforma
Les conditions physiques n'expliquent pas la localisation de cette mégalopole, située à 2 250 m d'altitude dans un bassin que ferment de hautes montagnes dépassant 5 000 m, elles-mêmes frangées par deux bassins comparables, celui de Puebla, à l'est, et celui de Toluca, à l'ouest. Loin de la mer et de toute rivière, Mexico occupe une région de lacs et de lagunes; le site est donc favorable à la pratique de riches cultures irriguées. Au cœur d'une zone endoréique (c'est-à-dire où les eaux ne gagnent pas la mer) dont les altitudes sont moins importantes vers le sud, jusqu'à environ 1 500 m, cette ville, en raison même de l'altitude, a été épargnée par la malaria. Mais l'eau pose en permanence un problème crucial. Après avoir utilisé au maximum les nappes phréatiques, la ville va chercher son eau de plus en plus loin. Des barrages ont ainsi été construits sur les fleuves qui descendent vers le golfe du Mexique et le Pacifique. Mais le District fédéral rencontre de plus en plus de difficultés avec les États voisins, qui privilégient leurs propres besoins, à commencer par ceux de leurs agriculteurs. Mexico est par ailleurs une ville d'altitude où l'air contient 30 % d'humidité de moins qu'au niveau de la mer. La pollution, qui dépasse souvent un seuil critique, est encore aggravée par l'existence d'un phénomène d'inversion thermique, comme ce fut le cas en janvier 1986 ou en juin 1998, où toutes les normes de tolérance furent largement dépassées.
La mégapole mexicaine concentre 30 p. 100 de l'activité industrielle du pays — industrie textile et agroalimentaire, chimie, produits pharmaceutiques, équipements électriques et électroniques, aciéries — et 55 p. 100 des services. Elle constitue également le noyau du réseau routier et ferroviaire du Mexique. Un aéroport international, à l'est de la ville, gère un important trafic aérien. place des beaux arts
Le métro, construit sur le modèle du RER français avec l'assistance de la Sofretu, filiale de la RATP, date de 1968. Il sillonne désormais tout le District fédéral. Parmi ses sept lignes, cinq ont une direction nord-sud, et deux est-ouest. Sur 120 km de lignes, il dessert 95 stations (chacune étant identifiée par son nom et par un idéogramme) sans échapper à la saturation des heures de pointe. Les autres transports en commun sont les bus publics et surtout privés, les minibus, les taxis collectifs et individuels, à trajet fixe ou variable. Ils soulagent quelque peu une circulation automobile intense, laquelle bénéficie des grandes voies rapides traversant l'agglomération, principalement les méridiennes.
Métro de mexico
Comme Mexico ou São Paulo, la capitale chilienne est tellement polluée par le smog que les chancelleries étrangères ont dû prendre plusieurs mesures pour protéger leur personnel, explique le quotidien La Tercera. L’ambassade de France a instauré le “jour du smog” : chaque mois d’hiver, tout le personnel doit sortir de Santiago deux fois deux jours pour respirer du bon air ailleurs. Les Chinois, eux, “évitent de sortir dans la rue, et, sinon, c’est en voiture et vitres fermées”, explique Wei Xu, un diplomate. Pour les enfants des étrangers, qui ne sont pas habitués à vivre dans ce brouillard de pollution, un risque existe de bronchites et autres affections. Les Danois, du coup, accordent aux familles une semaine de vacances de plus... D’autres présentations traiteront d’aspects particuliers de la durabilité urbaine, comme les maladies respiratoires liées à la pollution à Mexico A Mexico, le taux d'ozone est le plus élevé de la planète. A la pollution de l'air, il faut ajouter celle des eaux. A Buenos Aires et à Mexico, l'eau potable pour la consommation régulière de la population est obtenue par des aquifères (napas) superficiels, et l'on estime qu'ils sont pollués dans leur totalité.
Pollution Mexico, la plus grande ville du monde en l'an 2000, avec trente-deux millions d'habitants, se trouve devant un très grave problème de pollution de l'air qui s'en trouve raréfié à cause de l'emplacement de la ville, située dans une"cuvette" et à 2200 mètres d'altitude. Tous les jours, un épais brouillard pollué dû à plusieurs millions de véhicules et aux cheminées d'usine, réduit la visibilité à quelques mètres et "empoisonne" l'atmosphère. Mexico n'est plus la ville la plus polluée du monde ! C'est du moins ce qu'affirme Rosario Robles, la maire de la capitale mexicaine. Il est vrai que le brouillard de crasse jaune a disparu. Alors que l'on comptait 61 jours d'alerte à la pollution il y a 10 ans, la dernière date du 15 octobre 1999. La municipalité est en passe de gagner son pari. Des programmes ont été lancés dans toutes les directions : pots catalytiques obligatoires, retrait de la circulation des voitures polluantes, aménagement de la ville pour faciliter la circulation. En trois ans, l'ozone, qui piquait les yeux, brûlait les muqueuses et donnait de terribles migraines, a été éliminée à 75%. Ces deux dernières années, 32.600 hectares de sous-bois des forêts qui entourent la capitale ont été défrichés pour éviter les incendies ; 43 millions d'arbres ont été plantés sur les collines alentour pour reconstituer le poumon vert de la ville. Les usines polluantes ont dû s'équiper ou se décentraliser. Résultat, les hôpitaux ont commencé à enregistrer une baisse significative des urgences respiratoires. Si on ne voit point encore quotidiennement les volcans de l'Anahuac, ils apparaissent de plus en plus souvent dans toute leur splendeur. Mexico pourrait bien retrouver son passé et être la région "la plus transparente" comme l'appelaient les Aztèques. « D'après LE POINT du 27 octobre 2000 de Patrice GOUY (à Mexico) »
Les véhicules
non-polluants.
L'agglomération mexicaine est l'une des zones urbaines les plus peuplées du monde ; ce gigantisme, caractérisé par une démographie galopante et une importante concentration industrielle, est la cause de nombreux problèmes urbains tels que la misère, la surpopulation et la pollution
Les catastrophes Le tremblement de terre de septembre 1985, qui fit probablement 30 000 victimes, a été un véritable révélateur des problèmes de la ville. La secousse, qui atteignit 8,1 sur l'échelle de Richter, détruisit ou endommagea plus de 50 000 immeubles, surtout dans le centre-sud de la ville. Un décret d'expropriations (octobre 1985) permit la reconstruction d'un grand nombre de ces immeubles, permettant au passage d'observer un meilleur respect des normes de sécurité et suscitant la création d'associations locales d'usagers. Autre grande catastrophe, l'explosion du dépôt de gaz liquéfié de la Pemex (société pétrolière d'État) avait déjà fait plus de 500 morts en novembre 1984.
Un développement inégal La ségrégation qui règne à Mexico a une traduction spatiale simple et accusée: habitat pauvre au nord, à l'est et au sud-est; classes moyennes au centre; zones d'habitat aisé à l'ouest et au sud, voire franchement riches au sud-ouest. La consommation moyenne d'eau par jour et par habitant s'affirme ici comme un bon critère de différenciation et de ségrégation sociale – ce qui n'est pas le cas de l'électricité et du téléphone. Elle va de quelques litres apportés par camion-citerne aux hectolitres livrés dans les résidences de luxe, avec piscine et gazon. Il est bien évident que le rythme de croissance de Mexico et sa capacité à investir dans ses équipements et son aménagement dépendent de ses activités et de sa prospérité économiques. L'avenir de cette ville est donc lié aux relations qu'entretient le Mexique avec les États-Unis et aux efforts que ces derniers voudront bien consentir pour soutenir l'économie de leur voisin, en particulier dans le cadre de l'ALENA, l'Accord de libre-échange nord-américain.
quartier pauvre de Mexico
Mexico ce sont trois millions d’individus qui peuplent le bidonville de Netzahualcóyotl.
Place des 3 Cultures
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